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30 avril 2007

Je ne me rappelle plus avec qui je suis – ni ce

Je ne me rappelle plus avec qui je suis – ni ce qui m’attend. Une autre entrée est constituée pas le son de la cloche de St Barnard. Je suis en résonance – ou plutôt ces vibrations résonnent en ou avec moi. Comme un début – une entrée – un déclic – ce qui pousse à – appelle à – ramène.
Ensuite tout s’enchaîne – les mots arrivent à la surface – grimpent le long du mur – s’accrochent les uns aux autres. Ce n’est qu’après que le sens, la direction peut advenir. Pas toujours d’ailleurs. La page se constitue, se construit, s’élabore. Elle est toujours – souvent – unique. Ou presque. Informe aussi – ou plutôt difforme – déformée – inquiète – autant de ce qu’elle veut dire que de ce qu’elle ne va pas manquer d’omettre, d’oublier – de cacher –  de recouvrir.
Le mot qui surgit prend la place d’un autre – recouvre ce qui aurait pu – devrait être dit.
La page – la place – le fil – ce qui est tendu – relie – attache – rattache – il s’agit là d’un dessein – destin – d’un sein.
Il est clos, il a clos – il clôt quelque chose qui suit – qui essuie – ce qui a suivi – servi – suspendu – accroché.
Le fil qui pend et auquel je suis pendu. Le fil de la vie, de la Parque. Ce fil qui nous attache et nous relie – qui s’emmêle et remêle.
Il me rappelle aussi le son de la cloche de St Barnard. Ce son qui rythme la vie d’un quartier qui n’est que très partiellement le mien. Peut-être. Pourquoi ? Parce que ?
La deuxième page vient recouvrir la première, la clore, la séparer, lui donner un peu d’autonomie – de relief.
Ainsi va la vie. Ainsi va la destinée.
Tout est recommencement –  tout est illusion – rêve –  et « volupté »… Etre avec moi – ou toi – lui ou elle, aujourd’hui ou demain. Je suis venu –  revenu pour redire –  répéter –  raconter ce qu’il ne reste à ne pas faire. Ainsi soit-il.
Dehors la musique s’est mise à chanter. Le rythme s’impose – envahit le soir. Il nous renvoie à un fil de verre – le fil de la ville – du faire – du vacarme – de la distraction et de ce qui nous agit. Fini le silence. Place au bruit –  à la danse – aux voix sans mots – aux mots sans sens – à ce qui nous baigne, nous envahit, nous remplit – nous nourrit.
Vive le bruit ! Adieu le rêve – de ce qui n’arrive pas – de ce qui nous affame – de ce qui m’amène et me ramène. La trouverai-je ? La reverrai-je ? Celle de qui je suis né, qui m’a enfanté et qui n’est pas ma mère.
Je ne veux plus creuser – racler – fouillir – forcer – buriner.
Laisser le fil lâche, détendu, souple, volatil.
Ne plus percer – gratter – être avec – à l’heure.
Mais de quelle heure s’agit-il ?

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