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10 juin 2008

Lorsque je suis arrivé à Romans, il pleuvait.Il

Lorsque je suis arrivé à Romans, il pleuvait.
Il pleuvait lorsque je suis arrivé à Romans - il pleuvait - arriver -
Arriver - Romans - Pluie.
En fait, il ne pleuvait plus - mais il va pleuvoir - Où ça ?
A Romans. Et ailleurs ? Pourquoi ne pleuvrait-il pas ailleurs ?
Mais quel ailleurs ? Celui-ci ou celui-là. Là d'où je viens. Là où je vais.
Il pourrait tout aussi bien faire soleil - ne plus pleuvoir - Faire beau, comme on dit - et ne plus faire mauvais.
La chanson des gouttes qui tombent. Le bruit de la pluie - si semblable et si différent de celui du vent. Ce qui coule - ce qui remplit - ce qui inonde - ce qui mouille.
Elle est là cette eau précieuse - si rare - si utile - si liquide.
Et toi tu es comme l'eau - tu es ma nymphe - mon nénuphar.
Rien ne peut te retenir, ni t'arrêter, ni te contenir.
Tu glisses à travers mes doigts, sur mon corps - dans mon âme.
Il ne reste de toi qu'une odeur prégnante de mouillé - d'absence.
Une brume qui s'échappe du sol imbibé. Un brouillard sur les monts qui m'entoure.
Ainsi l'eau s'en va en laissant ses bienfaits. Mais toi tu es partie en me laissant seul, sur la rive - au bord de la mer - au bord de la terre - dans mon île déserte - à l'image d'un nouveau Robinson privé de Vendredi. Privé d'espoir, privé de lui-même et surtout de toi.
C'est alors que la cloche se mit en branle pour me dire qu'il ne pleuvait plus - qu'il ne pleuvra peut-être plus jamais - qu'un jour l'eau s'arrêtera de couler - et le ciel s'obscurcira - et les oiseaux se tairont et la nuit viendra - partout - pour tous.

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