Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mot à mot
Derniers commentaires
Albums Photos
16 mars 2010

Un nouveau jour. Un nouvelle heure. Heure de non

Un nouveau jour. Un nouvelle heure. Heure de non sens, heure grise. Je ne sais plus rien. Je n'ai plus rien. Je ne suis plus rien.
"Il était un soir. Il était un matin. Dieu dit..."
J'aurais tant voulu savoir ce que Dieu a dit. Ce jour-là. Cette nuit-là.
Bruit du vent – de la mer – roulis des galets brossés par les vagues.
Dehors le chant du rossignol. Le silence de la rivière. Pas un souffle. Les cloches se sont tues.
Ce qui ne s'écrit pas. Ce qui ne se dit pas. Les mots retenus – étouffés – interdits – consumés.
Tous ceux qui n'ont pas droit à la parole – les sans-mots aussi bien que les sans-terre.
Ils sont tous là ce soir – en attendant que je les convoque, que je les invite, que je les rejoigne – un jour – une nuit – un soir. Sans bruit, ils marchent dans la rue – tels des ombres. Il vont vers un hypothétique but – enfermés dans le silence. Ils m'accompagnent – bercent mes rêves – peuplent mes nuits. Je les reconnais tous. Je pourrais nommer chacun d'eux – les serrer contre moi – les attendre.
Presque rien. A peu près tout. Nostalgie. Exaspération. Restitution. Ce sont mes souvenirs – ma vie – mes images.
Qui donc me prendra la main ? Qui répondra à ma prière ?
Errance – Fragrance – Gesticulation.
L'être est partout – l'autre nulle part.
Tout à coup – comme si – lumière de la nuit – Bruit du soir – Vent d'hiver – Fleur vénéneuse – Un chant s'élève doucement dans le lointain.
Murmure inassouvi – Halètement retenu – Tergiversations – Mutisme assourdissant d'une éblouissante obscurité – Parsemée d'écailles et de boutons d'or – Privé d'esprit – éconduit comme un jeune homme sous le balcon de son aimée.
Il est à retrouver – à inventer une aurore de glace.
Il a pris la terre dans sa main et prétri le pain de son ami – au soir de sa vie dans un étau de glace.
Celui qui est venu de nulle part – qui s'est perdu en route – comme une route de Flandres – dans un ciel d'épouvante.
J'aurais pu te perdre dans ce trajet dans fin
à la soif d'un ailleurs parsemé de cailloux
si tu n'avais pas mis ta main dans la mienne
Perséphone d'un soir...

Publicité
Publicité
Commentaires
K
en écho : http://chantierencours.canalblog.com/archives/2010/03/17/17264476.html
mot à mot
Publicité
Publicité