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13 juillet 2010

Une fourmi s'est perdue sur la page – plus loin –

Une fourmi s'est perdue sur la page – plus loin – ailleurs – depuis hier – jusqu'à demain – qui reviendra ? à travers l'image d'un rêve enfoui.
Je ne peux plus – sans voix – sans savoir – sans toi qui m'aidera à tenir ma plume ? qui me prêtera le mot qui me manque ?
Il n'est plus temps. Il n'y a plus le temps – de renaître et d'espérer – de se souvenir – de ne plus oublier.
Comme un vieil album – la chanson des mots – le néant de l'écriture. Porte toujours refermée. Lumière éteinte. Mars ou Avril. Vers le solstice. Voir les étoiles – à l'ombre d'un cerisier – le jour d'après – la nuit suivante. Je me rappelle encore ce que tu ne m'as pas dit – ce que j'ai rêvé d'entendre – ce que j'aurais tant voulu connaître. Comme si du rêve ne pouvait naître que la réalité. Soirée d'automne – nuit d'hiver. C'est ainsi qu'il y eut un matin – et que le Phénix renaît de ses cendres et que le soleil dispense largement ses rayons – et que sonne le carillon d'un soir – et que derrière ces mots apparaît une nouvelle photo de toi où ne brillent que tes yeux.

Photo à voir, à entendre. A dire, à regarder. Pour savoir – connaître – garder – se souvenir. Entretenir.
Vieilles photos jaunies – à l'image d'un passé révolu – de ne pas voir – d'entrevoir – de recevoir. Ainsi de suite.
Do ré mi sol.
Depuis toujours – ce qui se passe lorsqu'elle est revenue. Je ne me souviens plus. Ni de ses cheveux – ni de ses yeux – ni de sa voix – ni d'elle-même.
Il est à réinventer chaque jour – le souffle du vent dans les feuilles – le chant d'un oiseau – au soleil du désert, lorsque l'harmattan se lève. Tu me manques tant.
Comme un soir de bal sans flonflon ou une photo sans image. Ou un jour sans fin.
Sourire éteint – sommeil sans rêves. Pourquoi ne reviens-tu pas ?
Hirondelle d'un soir.

Un autre jour – une autre fois – un autre temps – celui d'ailleurs – qui ne reviendra plus – non attendu – le temps perdu...
Un peu plus loin – derrière la porte, au creux du rideau, blotti dans son berceau – un babil d'enfant.
Une chanson douce – le temps retrouvé. J'ai appris tout à l'heure que l'écriture pouvait ressembler à un enfant. Par sa douceur, son éclat, sa musique, sa façon de nous donner la main, son art de nous conduire dans les pays enchantés, au creux des rochers les plus escarpés, et des nids les plus doux.
Enfant de personne – enfant de nulle part. Rêve d'un soir – amie de toujours. Dans le lointain sonne la cloche de mon village. Plus haut que le soleil. Plus bas que les étoiles.
Le vent s'en est allé à l'horizon de nulle part. Perchée sur un grand saule, une chouette m'observe – d'une sombre clarté aux prémices du soir. La flèche du temps prend la forme d'une hirondelle – au parcours sinueux – d'un vol étourdissant.
Et si le chant des grenouilles monte vers mes oreilles, ce n'est que pour mieux me distraire de ma cruelle solitude – nourrie de déception et d'ennui vertigineux – à l'orée du bois épais de mes cauchemars enfouis.
Mais quand reviendras-tu ? petite fée aux yeux bleus revêtue d'asphodèle et de coquelicots.
Les mots t'appellent. L'écriture t'enveloppe – telle une cape rutilante de moire et de strass...
De la morne plaine au plus heureux effet, le temps prends son vol vers des horizons lointains.

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