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17 mai 2011

En petit groupe. Ce soir une voix s'élève. Une

En petit groupe. Ce soir une voix s'élève. Une autre s'est tue. Un homme meurt. Un autre naît. La terre tourne, inexorable, et pourtant si fragile parce que justement ce mouvement n'est plus harmonieux. Ça tourne encore malgré la rouille, les obstacles, les barrières, les empêchements. Quelque chose a été perdu. Quelque chose s'est grippé – et des prophètes de malheur en profitent pour annoncer la fin du monde, comme si fin et début étaient de même nature, comme si entre les deux plus rien ne pouvait arriver à part les mots pour le dire.
Ce soir, je pense que le règne d'Ubu est arrivé. L'absurdité est enfin au pouvoir, si elle en a été écartée à un seul moment.
Il est possible de comprendre la nécessité à un moment d'inventer dieu à l'image de l'homme. Etait-il indispensable de se prendre pour lui ? Même si ça peut paraître une évolution logique, elle nous replonge dans l'absurdité absolu de cette démarche.
Comment en sortir ? Cela est-il seulement souhaitable ?
N'est-il pas temps de laisser la place à quelqu'un de moins fou que l'homme ? 
J'en étais là de mes réflexions sur l'humanité lorsque j'ai appris tout à coup qu'un de nos plus importants dirigeants avait bien voulu échanger sa situation, son pouvoir, ses responsabilités, sont statut contre une fellation plus ou moins consentie, en somme un court instant de plaisir ou de folie. Voilà bien une chose étrange qui voudrait dire que l'humain peut se cacher encore à des endroits où nul ne pensait pouvoir le trouver.
Faire passer un geste malheureux mais somme toute humain avant – au-dessous ou au-delà de tout le reste (honneur, richesse, fortune, pouvoir) – voilà bien l'absurdité absolue. Ça me rappelle les procès en sorcellerie du Moyen-Age. Qu'avons-nous donc à exorciser, à proscrire, à bannir, à condamner, à brûler ? Si ce n'est cette part d'humanité qui reste encore en chacun de nous, cette fragilité sans laquelle rien ne serait possible – ni tout simplement vivant?  

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