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4 novembre 2008

Il existe un arbre auquel les singes ne peuvent

Il existe un arbre auquel les singes ne peuvent accéder à cause de ses épines - et un monde que je ne peux pas imaginer - où je ne peux pas habiter - un autre monde - une autre terre - une autre humanité. Des personnages inconnus. Un monde virtuel où seule mon écriture peut parvenir.
Je ne sais pas à qui je m'adresse - à qui je parle - pas plus que ce que je dis. De quel moi s'agit-il ?
Quels sont ces mots ? - mes mots - cet univers inconnu - cette langue. Comme une glace sans tain - une image inconnue - un être venu d'ailleurs.
Etre un être ? Avoir une autre vie - une autre voix.
Je ne sais plus et ça n'a pas d'importance - pas beaucoup en tout cas - pas plus que ça - pas plus que le fait de ne pas avoir entendu ce soir le clocher de St. Barnard.
Etre là et ne pas y être. Etre avec vous et ailleurs.
Enfer et paradis. Ciel et terre. Naissance et mort.
Fête des seins ( chic alors) - aujourd'hui et demain.
Je ne sais pas où je suis aujourd'hui et je sais où je serai demain - dans cet au-delà - envahi de vers - lieu de pourriture - lieu d'éclosion - lieu de renouveau. Nouveau monde - monde d'espoir. Les américains ont élu un président noir - peut-être. Cela peut-il changer le monde ? Suffisamment... Pas si sûr. Et pourtant...
Nous sommes tous américains. Tous noirs. Tous ici. Ce soir - demain - après-demain - un autre jour - une autre fois - comme autrefois.
Je n'ai pas de nouvelles de Marco - seulement l'inquiétude de sa sœur - l'expression de son angoisse - et sa demande de soutien pour une démarche impossible, celle de ne plus être la sœur d'un fou - qui, lui, est le frère de toute l'humanité - l'âme universelle - l'âme sœur - le frère unique.
J'ai à être. J'ai aussi à souffir de la peine d'une petite binoclarde noire que son père quitte en même temps que son épouse, et ses parents, et son frère, et sa sœur et la terre, et le ciel. Que les anges l'accueillent.
La mort comme un sourire - comme un coucher de soleil - étincelant de mille feux sur une mer multicolore.
Je pense encore à toi ce soir - ma mie - ma sœur - mon Emmanuelle aux cheveux rouges et au corps de nacre. Tu me regardes en souriant par dessus ton épaule.
Que peut-il exister d'autre ? A quel paradis prétendre ? Quelle route prendre ? Quel chemin parcourir ?
Où est l'île au trésor. Que vont devenir Sarah, Esther, Bethsabée et Judith ? Sur qui vont-elles veiller et les remercierai-je assez de leur tendresse impudique et de leur étrange regard braqué sur les arcanes de l'âme humaine et des soirées d'écriture.
Etre avec. L'ai-je assez dit - l'ai-je assez crié -
Entendras-tu un jour - un soir, une nuit - ma plainte - mes pleurs - le vent qui souffle - la pluie qui bat dehors - sur les volets fermés - un jour d'automne - comme une feuille qui tombe...

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Commentaires
P
être a-mères...<br /> Je sais à quel sein me vouer mais il y a toujours une feuille qui tombe...
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