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31 mars 2009

J'ai revu Marco. On a discuté un grand moment et

J'ai revu Marco. On a discuté un grand moment et je n'ai rien compris. Mais est-ce bien nécessaire - important - de raconter quelque chose ? Il était chez lui. Il est chez lui. Il est lui-même langage. Il est devenu un mot, une parole, un témoin, le symbole de notre inhumanité, de mon impuissance à exister – à être libre dans un monde de folie. Il faut que Marco continue de vivre pour que l'homme vive – celui qui habite chacun de nous, celui qui nous accompagne et que nous nous efforçons de faire taire, de rendre muet – que nous enfermons au plus profond de nos asiles et de nos prisons.
La cloche m'a interrompu. Elle me rappelle que cette semaine je vais accompagner les cendres de ma mère à sa dernière demeure – en un lieu qui n'est pas encore le sien mais celui des siens – elle sera enfin chez elle – par une belle matinée de printemps – entourée de fleurs et de chants d'oiseaux.
Je poursuis mon errance – d'un lieu à l'autre – d'un monde à l'autre. Etre en voyage – en pélerinage diraient certains. Autant d'endroits, autant de personnes, autant de vies, autant d'amour, de tristesse et de larmes.
Pour moi, m'arrêter c'est être devant cette feuille – un instant – une heure.
Prendre enfin le temps d'écouter, de dire, d'accompagner, de respirer.
Noire est la nuit – sombre la journée. Echo d'un soir, mélopée noire de mes veilles solitaires – à l'écoute d'un monde muet – comme si rien ne pouvait plus arriver. Soleil noir – lumière ténébreuse – vestiges épouvantables d'une vie brisée.
Mes démons reviennent, compagnons de toujours – chérubins de mes nuits. J'ai peur de vivre sans elle.
Interruption d'une moto bruyante qui va ramener chez lui le pétrisseur voisin.
Bavardage vain comme le murmure d'une source sans fin – Soirée tranquille où tout s'éteint.
Claudine est arrivée ce soir sans bruit dans le monde feutré de nos délires éclairés.
Le temps s'écoule avec un vacarme assourdissant recouvert de neige et de frimas... Trop tard - il est passé - il s'est enfui - plus rien n'existe -

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