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1 décembre 2009

Il est venu le vent d'hiver. L'espoir sans nom.

Il est venu le vent d'hiver. L'espoir sans nom. Le vertige d'un jour – hors de soi – mélange d'air et d'eau, de vent et de sable. Elle est là, la muse – l'inspiratrice – la pythie – vêtue d'ambre et de lumière – éclairée par le soir.
Le jeu rutilant des amours évanouis. La rencontre du passé dans le regard de l'autre. Vol du temps au-dessus du minaret de St Bernard. Oiseau de feu qui traverse l'espace. Silence du soir accroché aux basques de l'abbatiale.
Langues de feu qui se posent sur le front de mes voisines. Inspiration au goût de miel. Sucs délicieux qui fondent dans la bouche. Douceurs poivrées d'un ailleurs langoureux.
Doucement s'enflent les mots, les sons, les ombres. Grâce à l'écriture un nouveau jour se lève. Aube irisée. Feux multicolores – baignés de lambeaux de brume évanescente. Où suis-je ? Dehors – derrière la vitre – le paysage défile – champs – forêts – villages – ciel – nuages – lumières. Impossible de l'arrêter – de le fixer – ailleurs que dans tes yeux. Visage immobile où se réfugie mon regard – douce nuque où se niche la chaleur – aimable sylphide habitée de tranquillité et de douceur.
Ce voyage à l'envers nous l'avons fait ensemble – bercés d'illusions et de rêves – à l'abri de notre solitude.
Temps perdu ou temps retrouvé... Ange de miséricorde, où sont passées tes ailes ? Pourquoi ces plumes noires et rêches qui viennent griffer mes doigts ? Ange de la mort – démon de mes nuits – tel un obscur objet...
Je ne sais plus où j'en suis – ce que j'espère – ce que j'attends – sinon la musique de tes mots – le chant de tes lèvres – la douceur de ton regard – qui apaisera mes craintes – qui me bercera doucement, comme un breuvage apaisant. Ainsi se consume la bûche dans l'âtre. Ainsi s'endort le petit bercé par sa mère. Ainsi s'éteint le vieillard le moment venu dans la paix retrouvée – au banquet de la vie.
Au loin s'élève un vol d'étourneaux, essaim d'un soir à l'horizon de mes rêves – ombre mouvante sur l'épaisseur de mes mots. M'aideras-tu encore à dissiper mes craintes ? Qui donc apaisera les frayeurs qui m'habitent – douceur – chaleur – musique – espérance – regard d'enfant – sourire de mère – parole de femme – main d'homme.

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