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13 octobre 2009

Rien ne s'est écrit tout seul – ni l'eau – ni le

Rien ne s'est écrit tout seul – ni l'eau – ni le vent – ni l'air.
Tout arrive. Tout baigne. Tout se tait. Un nouveau soir – sur une nouvelle terre – sous de nouveaux cieux – souvenirs suspendus au lustre des cieux. Les mots roulent sous mes pieds.
Odoriférants et écarlates – couleur de terre – plein de vie. Je suis revenu au pays de nulle part. Je t'ai entendue ou attendue ou trouvée – ou aimée – un jour prochain – un jour passé – comme si tu avais toujours été là.
Je n'ai rien à te dire – seulement respirer ton odeur – à la lumière de tes yeux, à la chaleur de ton souffle, à l'ombre de ta bouche. Te raconterai-je mes insomnies ? Le monde des images qui hantent mes nuits – le poids de ma solitude voguant sur les flots d'un torrent ténébreux ?
Mots sans suite – mots à la suite – suite de mots continue et jaillissante. Pluie de feuilles sur l'automne de mes jours. Et si pour une fois le silence pouvait se taire – s'arrêter – se terrer – là où personne ne peut le réveiller ?
Image du cri d'une bouche ouverte d'où ne sort aucun son.
Image du vent qui ne peut gonfler aucune voile
Image d'un soir que n'éclaire aucune étoile...
Noirceur écarlate rayée de bleu céleste. Vision du vent au désert de mes souvenirs.
Doucement quelque chose m'envahit comme un chant qui s'élève.
Ce qui s'emmêle et se tisse – ce qui grandit – ce qui souffle – ce qui brûle – ce qui se brûle – derrière toi dans une mer de nuages –
J'ai perdu le fil qui me relie à toi – Fil de moi – fil de mots – fil à la patte – fil de fer que nulle Parque ne peut couper – que nul souvenir ne recouvrira plus. Couverture multicolore. Odeur entêtante – soif inextinguible. Un fantôme est revenu comme un ami le plus lointain et le plus proche pour me dire à l'oreille ce que j'avais oublié – recouvert – et que je ne voulais plus voir.
Quelque part un enfant est né. Quelque part tu m'attends. Quelque part l'un et l'autre m'attendent – m'entendent – me parlent de ce que je ne sais plus – de ce que j'ai toujours su – de ce que je n'ai pu oublier dans l'ailleurs de la vie – l'autre dimension, de là d'où vient la rivière et où naissent les nuages – et où le vent prend sa source et les oiseaux leur envol. Un lieu proche et lointain, celui où tu habites. Espérance – Aspirance – Respiration.

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