Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mot à mot
Derniers commentaires
Albums Photos
20 octobre 2009

Naissance. Arrivée au monde – ressuscité –

Naissance. Arrivée au monde – ressuscité – revenu.
Je suis né en 1945. Le 14 décembre. J'ai eu trois filles.
Mes filles ont eu 7 enfants. Le dernier est né le 20 septembre 2009.
Ma mère est née le 5 juillet 1926. Mon père le 29 décembre 1921.
Ma mère est morte le 16 décembre 2008. Bientôt 1 an.
Ma fille Alice est née en 76. Elle a eu 3 enfants, Oscar, Aglaé et Isidore. Ma fille Xavière est née en 78. Elle a aussi trois enfants, Siméon, Adèle et Vadim. Ma dernière fille Delphine n'en a qu'un, Rita née en 2009.
Ma compagne Christiane est née en 1951. Un 29 janvier. A Paris. Ses enfants sont les miens et je partage mon existence avec elle depuis 1976, la même année que la naissance de ma filleAlice. Je suis aussi né l'année du mariage de mes parents. Je pourrais vous en conter plus encore, même si je ne sais pas pourquoi je vous raconte tous ces événements qui constituent mon existence. Filiation. Enfantement. Descendance. Ce qui s'écrit sur les registres d'Etat Civil et sur le marbre des cimetières. Je suis l'aîné de quatre enfants. J'ai une sœur ou plutôt je n'ai plus de sœur. J'ai deux frères. J'ai quatre neveux et mes parents avaient aussi 7 petits enfants.
Répétition ? Inscription. Je sais un peu d'où je viens – plus où je vais – moins où je suis – Présent – Absent – Promesse d'un autre lendemain – Advenu d'un passé à réinventer.
Tout ce qui s'écrit – ce qui s'écrit chaque jour – ce qui n'arrive pas à s'écrire. Tous ces gens dont on a oublié jusqu'au nom, jusqu'à l'existence et qui peut-être renaîtront ailleurs ou jamais.
La lignée de mes ancêtres qui croise d'autres lignées  – Celle de mes descendants... Qui existe encore ? Qui peut dire ? Qui va dire ? Comment le dire ? A qui ? Pourquoi ?
Le cercle des vivants. L'empire des morts – comme autant de pierres. Aujourd'hui ma route a croisé celle d'un chevreuil. Il s'est enfui à travers champs en direction d'une haie salvatrice. Plus loin une buse s'est envolée à tire d'ailes.
Le vent soufflait. Les nuages s'amoncelaient dans un ciel gris et lourd. La vie. Le temps. Le vent. Tout s'enchaîne. Les ondes sur l'eau quand on lance une pierre, ce qu'on prend pour des ronds dans l'eau et qui bouleverse un temps la mare avant qu'elle retrouve sa plate plénitude tranquille.
Ailleurs Marco attend sa sortie – sa libération – et même s'il n'y croit plus, il sait qu'elle arrivera – qu'un jour il ne sera plus enfermé parce que personne ne peut être enfermé pour rien, parce que chacun a droit à un peu de liberté, à un moment d'existence – et que l'enfermement est le vrai prix de la liberté que nous ne connaîtrons jamais puisque nous ne savons pas qui nous enferme. L'existence est aussi ce qui arrive autant que ce qui n'arrive pas dans un ailleurs permanent qui ressemble étrangement au bruit des mots qui s'enchaînent sur une page vierge – comme autant de rêves dans une nuit sans fin. Je croyais n'avoir rien à dire et tout s'écrit dans le silence du soir. Et vous, qui êtes-vous ?

Publicité
Publicité
Commentaires
mot à mot
Publicité
Publicité