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27 avril 2010

Dehors le printemps s'agite – fleur – femme –

Dehors le printemps s'agite – fleur – femme – enfant – odeur entêtante – saturante – élaborée – Une enfant se penche à la fenêtre – corolle ouverte sur le monde de la rue – Un bruit de voix s'envole – Un nuage se perd dans le ciel.
Plus un souffle – plus de larmes – plus rien.
Quelque part une porte s'est fermée sans bruit dans un lent mouvement – Il n'est plus temps d'aller jouer à la fontaine – ni de chercher des asphodèles – Fleur de souci – fleur d'amitié – fleur de passage – ouverte sur la vie – couleur du ciel – à la porte d'une église – battue par le vent.
Encore une fois, je regarde la porte – espérant qu'elle s'ouvre enfin, comme s'il était encore possible que tu la franchisses – O fleur fanée d'un soir inoubliable.
Les mots se bousculent vers la sortie – Brouhaha – Verbiage – fenêtre ouverte – douceur du soir – calme odorant aux couleurs de lilas – Je t'attends – Visiteur d'un soir – ami inconnu – Dedans-dehors – Tout se mélange – Présent-passé – Tout s'entrechoque – Ton absence me prend doucement par la main en essayant de m'attirer ailleurs – autre part dans un monde inconnu sans fleur et sans soleil – sans rire et sans joie – sans toi.
Doucement l'écriture se tait – ton visage disparaît dans les voiles vaporeux du souvenir – une fleur coupée s'ennuie longtemps sur une table abandonnée – Gestation avortée d'une enfance abandonnée...
Rumeur silencieuse dans une rue déserte...
Je ne sais plus où je suis – et le temps s'enfuit entre mes doigts ouverts.
Quand te reverrai-je ? Fleur odorante au parfum entêtant – sucs inconnus – sphères lactées d'un horizon enchanté.
Il ne peut pas se détacher de son socle.
Cavalier de la nuit aux portes de l'enfer.
Désert d'une écriture qui ne sait où elle va – alors qu'elle n'a pas d'autre but que de rappeler ton existence – au monde des humains comme autant de fleurs dressées dans le champ du monde.
Étrange soirée que tu n'arrives pas à habiter.
Étrange jeu d'un ailleurs étonné.
Porte grinçante du jardin du souvenir.
Porte ouverte sur l'infini de la non vie.
Porte sans voix – porte-moi – je t'emporte encore un soir un jour une nuit un an ou un instant.
Ainsi reviendra celui qui est parti un soir comme aujourd'hui – à la fontaine de Trévise.
Ainsi ai-je découvert toute l'importance des mots qui ne sont pas nés – et des silences avortés – sans bruit.

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