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11 mai 2010

Rien ne sert d'attendre ce qui n'arrivera jamais

Rien ne sert d'attendre ce qui n'arrivera jamais – sauf la mort – et pourtant tout arrive – le printemps – la pluie – la nuit – le soleil – l'autre – mon autre – celle que j'avais peut-être cessé d'attendre – attendre ou entendre. Et si l'écriture et les mots pouvaient te remplacer – t'atteindre – t'étreindre dans un mouvement séquentiel ou sinusoïdal où tour à tour l'image – le souvenir – recouvriraient la réalité – comme une ombre sur un visage – une larme au fond de l'œil – un souffle arrêté en pleine course. A l'orée du bois se tenait un chevreuil immobile.
Ai-je jamais eu un autre moyen de le voir que ma plume ?
L'écriture me permet de tout saisir et pourtant ma main reste vide – sans autre richesse que son empreinte.
Pareils les mots qui veulent tout saisir et laissent tout échapper.
Souffle du soir. Air d'un jour. Brise de la nuit.
Quelqu'un part, quelqu'un est revenu. Seuls les mots me l'ont appris. Ces mots échappés qui servent aussi à consoler – à entourer – à connaître – à espérer. Mots du retour, mots marins qui flottent à la surface des flots comme autant de bouteilles vides perdues – ignorées – bousculées – jetées.
Un mot est revenu et avec lui un espoir renaît – une image surgit – un autre monde – un ailleurs – une rencontre devient possible – un enfant est né.
Existe-t-il une parole plus forte, plus chère que celle du cri du nouveau né à la rencontre du monde ? Un au-delà du mot – une promesse – un cri d'amour et d'espérance – une victoire.
Tout le reste est silence – bégaiement – radotage – répétition vaine et discutable.
L'au-delà des mots, c'est aussi le son d'une voix – un accent d'ailleurs – une musique étrange et nouvelle parée de couleurs chatoyantes – comme une mélopée – un ruissellement...

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